En prélude à l’arrivée de la neige, la voûte céleste s’abaisse comme si le ciel lui-même voulait toucher terre.

 

Peu après, la neige efface les contours des choses et couvre de son manteau les sons extérieurs. 

 

Tumulte, clameur, bavardage, tous les bruits laissent place à l’infime murmure des flocons tourbillonnant dont la course s’achève par une pose gracieuse et délicate.

 

À l’instar de la mer, la beauté de la neige exerce sur nous un pouvoir enchanteur qui nous transporte  heureux  dans la magie de l’enfance. 

 

Lorsque la neige nous rend visite, son étincelant manteau scintille de mille feux et celle qui devient légende en été s’approprie l’espace pour quelques instants, éphémère parfois, éternelle ailleurs. Les occasions pour moi sont rares...

 



« Elle est blanche. C’est donc une poésie. Une poésie d’une grande pureté. Elle fige la nature et la protège. C’est donc une peinture. La plus délicate peinture de l’hiver. Elle est une surface glissante. C’est donc une danse. Sur la neige tout homme peut se croire funambule. Elle se transforme continuellement. C’est donc une calligraphie. Il y a dix mille manières d’écrire le mot neige. Elle se change en eau. C’est donc une musique. Au printemps, elle change les rivières et les torrents en symphonies de notes blanches. »

 

~ Maxence Fermine, Neige




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