Déjà lorsque j’étais enfant, les nuages exerçaient sur moi leur attraction mystérieuse et étaient source de grande imagination, laquelle me laissait entrevoir des formes qui m’évoquaient l’allure d’un éléphant, d’une tête d’oiseau, d’un arbre, d’un vaisseau spatial ou de tout ce que mon imagination se plaisait à identifier.
À force de m'intéresser à tout un tas de sujets, j'en suis venue à mieux connaître ceux qui font la pluie et le beau temps dans le ciel.
Cirrus, cirrocumulus, cirrostratus, altocumulus, altostratus, nimbostratus, stratocumulus, stratus, cumulus, cumulonimbus... Tous ces termes décrivent l'aspect – la forme – et la constitution – cristaux de glace, gouttelettes d'eau... – des différents genres – ou groupes principaux – des nuages répertoriés.
Cette classification générale comprend différentes espèces – floccus, lenticularis... –, plusieurs variétés –ondulatus, radiatus... – et formes – tuba, virga... –, le tout selon l'altitude occupée par le nuage vu depuis le sol.
Ces termes techniques ont pour moi des accents poétiques, tout comme me semble poétique la richesse des formes et des constitutions nuageuses qui transforment le ciel en un éclatant spectacle de nuances de gris et de couleurs en perpétuel changement.
Photographier cet empire céleste me permet aujourd’hui de répondre à sa mystérieuse attraction qui me laisse avec le sentiment qu’il y a plus dans un nuage que l’expression de ce qu’il est pour nous...
« Un nuage sur l'âme couvre et décolore plus la Terre qu'un nuage sur l'horizon. Le spectacle est dans le spectateur. »
~ Alphonse de Lamartine, Graziella